Mettre la mort au centre de l’EHPAD, pour que la vie soit au cœur du quotidien des résidents et des équipes

Formation animée par Laure Raymond, Bernard Sensfelder, Benjamin Watteau, en fonction de leurs disponibilités

Contact : bsensfelder@gmail.com  ou 06 07 37 84 57

 

Introduction

Depuis une vingtaine d’année le psychologue Bernard SENSFELDER forme des équipes en EHPAD autour de la prise de conscience de l’importance de l’angoisse de mort et de ses effets sur le comportement des résidents et des équipes. Ces formations fournissent l’opportunité aux EHPAD d’adopter une toute nouvelle façon d’accompagner les résidents et leur famille mais aussi de repenser l’organisation et le suivi des équipes

 

Diagnostic

En octobre 2020 le Cercle Vulnérabilité et Société, dans sa note intitulée « Fin de vie en EHPAD, de l’hébergement à l’accompagnement, propositions opérationnelles pour une culture globale de la fin de vie » a placé cette approche dans l’actualité en concluant : « La crise de la Covid-19 a révélé une appropriation déjà insuffisante de la fin de vie et de la mort en EHPAD. »

 

Besoins identifiés

Sans accuser les personnels soignants ni leurs encadrants, l’analyse systémique qui a abouti à cette constatation met en évidence la nécessité de construire au sein des EHPAD une culture spécifique de l’accompagnement de la fin de vie.

 

Objectif général à atteindre

Former les équipes à une parole libérée et efficace au sujet de la mort et de l’agonie est une priorité. Dans ces établissements 150 000 personnes meurent chaque année, soit un quart des décès annuel en France. Il est urgent d’offrir à l’ensemble des personnes qui y travaillent les moyens de s’émanciper des tabous culturels, du déni social et des fausses représentations qui accompagnent la mort.

 

Défis à relever pour atteindre l’objectif

Cette priorité n’est pas seulement éthique, elle est sanitaire. Il ne s’agit pas seulement de s’assurer de l’apaisement des mourants et de leur famille lors de leurs derniers instants mais de mettre en œuvre une démarche qui peut favoriser le maintien des fonctions psychiques des personnes âgées. Il y a une relation étroite entre le bien-être des résidents et les troubles du comportement que certains manifestent. Pour les équipes des EHPAD, la question de la mort est donc centrale, tant dans l’accompagnement des agonies que dans la confrontation quotidienne aux comportement délirants.

Si les EHPAD sont un lieu de vie, ils le sont en permanente relation avec la confrontation à un mort prochaine. Comment y vivre apaisé, tel est le défi auquel les équipes répondent jour après jour.

 

Notre Offre pour atteindre cet objectif

Pour les y aider, nous proposons une formation globale fondées sur les travaux pionniers du psychologue Bernard SENSFELDER. Dès 2008 ce dernier publiait « De la gérontopsychologie à la thanatopsychologie in Journal des psychologues, N° 256 » pour prôner un renversement des modes d’accompagnement en EHPAD. Selon lui, la perte de l’autonomie qui conduit une personne âgée à devenir résidente dans un EHPAD est souvent l’occasion d’une prise de conscience, celle, qu’elle va réellement mourir. Cette prise de conscience génère de l’angoisse. Une angoisse qui se décline en trois volets

  • La peur de l’agonie décrite culturellement comme une souffrance terrible constitue le premier volet de cette angoisse. Bien que légitime, cette peur s’avère dans la plupart des cas infondée.
  • La culpabilité vis-à-vis des proches que l’on quitte, vient renforcer l’angoisse des personnes en fin de vie.
  • Le bilan que pose la personne sur sa vie peut s’avérer amer dès lors qu’elle le regarde du point de vue de quelqu’un qui se sait mourant. Aurait-elle vécu ainsi, si elle l’avait réalisé plus tôt ?

Ces trois volets que nous ne pouvons approfondir ici, sont les trois piliers sur lesquels nous formons les équipes à agir pour apaiser l’angoisse des résidents. Cet apaisement permet alors d’améliorer ensemble des troubles de la mémoire et du comportement des personnes. Il s’agit d’une approche psychologique de la démence sénile, généralement attribuée à la dégénérescence du cerveau et à la maladie d’Alzheimer, fondée sur deux processus psychologiques fondamentaux :

 

  • L’angoisse de mort trouble la mémoire. Mémoriser, se remémorer est intimement lié à la capacité de projection dans l’avenir (A. De la Garanderie ; J. Terrieu ; R. Pierre ; N. Babin). Quand la projection vers l’avenir se heurte à la promesse d’une mort imminente. Le fonctionnement de la mémoire est perturbé. Il n’y a plus de sens ni d’utilité à se rappeler.

 

  • L’angoisse de mort génère des troubles du comportements. En s’appuyant sur les neurosciences et en particulier les travaux de A.R. Damasio, on peut constater le primat de l’émotion sur la raison. La raison ne peut être convoquée en situation d’émotions fortes. Le comportement devient alors irrationnel.

 

 

Former les équipes et les cadres

Prendre conscience des causes de l’angoisse de mort et de ses effets sur le comportement des résidents conduit à adopter une toute nouvelle façon d’accompagner les résidents. Cela implique de former les équipes en contact avec les patients et les familles mais aussi à repenser l’organisation et le suivi des équipes. C’est la raison pour laquelle notre formation « Mettre la mort au centre de l’EHPAD, pour que la vie soit au cœur des projets d’établissement » se décline en deux actions.

  • L’une à destination des équipes : « Accompagner les troubles du comportement et la fin de vie en apaisant l’angoisse de mort. »
  • L’autre à destination des cadres : « Penser et mettre en œuvre un management pour lutter contre l’angoisse de mort »

 

Formation des cadres : « Penser et mettre en œuvre un management pour lutter contre l’angoisse de mort »

Formation en deux parties :

  • Visualisation de 4 capsules vidéo
  • 1 Jour en présentiel

pour introduire la thématique et mobiliser l’équipe d’encadrement

Pour 12 participants maximum en présentiel

Compétence visée :

Être capable d’encadrer avec aisance les équipes en charge de l’accompagnement des résidents en fin de vie et de leur famille par l’appropriation d’outils de management spécifiques.

L’atteinte de cet objectif passe par la compréhension des mécanismes associant l’angoisse de mort aux troubles de la mémoire et du comportement, au méthodes utilisées pour apaiser l’angoisse et aux techniques de management propres à accompagner la spécificité du travail des équipes.

 

 

Formation des équipes : « Accompagner les troubles du comportement et la fin de vie en apaisant l’angoisse de mort. »

Cycle de formation de 3 Jours structuré en 1 x2jours + 1x1jour à un mois d’intervalle

Pour 12 participants

Compétence visée :

Être capable d’accompagner avec aisance les résidents et leur famille par l’appropriation d’outils conçus selon une approche alternative des troubles du comportement et de la démence, liés à l’angoisse de mort.

L’atteinte de cet objectif suppose la compréhension de 9 idées fortes sur l’origine des troubles du comportement et de la démence sénile et l’appropriation de 8 Actions d’accompagnement du résident.

 

 

 

Contact : bsensfelder@gmail.com  ou 06 07 37 84 57

Montant de la formation : 1200€ par jour de formation, soit 4800€

Les frais de déplacement et d’hébergement sont inclus dans le tarif